Istres est la première commune de l'Ouest-Provence par sa population. Elle compte aujourd'hui plus de 43000 habitants, qui font d'elle la sixième commune des Bouches-du-Rhône au niveau démographique. Historiquement, Istres connaît une occupation humaine dès la préhistoire. La plaine de la Crau, les étangs de l'Olivier, de Rassuen, d'Entressen, ainsi que l'étang de Berre, offrent un environnement naturel propice. Puis, à l'antiquité, l'oppidum du Castellan, proche de l'actuel centre ancien, constitue une petite aire d'habitation qui sera délaissée au Moyen-Âge, lorsque le noyau villageois d'Istres se forme à partir d'un château féodal construit sur les hauteurs. C'est ensuite avec l'essor de l'industrie au début du XIXe siècle que la ville a un premier développement, porté par l'industrie chimique de soude et d'engrais à l'étang de Rassuen. Mais l'élément déterminant de l'accroissement démographique d'Istres est l'implantation en 1917 d'une école d'aviation qui deviendra la base aérienne 125 d'Istres-Le Tubé. Base aérienne parmi les plus importantes de France et d'Europe, dotée d'équipements permettant de nombreux essais technologiques, la base 125 Istres-Le Tubé génère 5000 emplois civils et militaires aux conséquentes retombées économiques. A partir des années 1970, l'implantation du complexe industrialo-portuaire sur la commune voisine de Fos-sur-Mer contribue à l'augmentation de la population istréenne. Dès 1972, Istres fait partie, avec Fos et Miramas, du syndicat communautaire d'aménagement créé dans le cadre du projet de la ville nouvelle des Rives de l'étang de Berre. Afin d'accueillir la hausse de population générée par l'emploi sur le complexe de Fos, des quartiers sont réaménagés dans les différentes communes participant au projet de « ville nouvelle ». A Istres, ce sont notamment les quartiers des Salles, des Quatre-Vents, des Craux et de la Romaniquette où sont construits de nombreux logements. Cette hausse de la population et du développement urbain d'Istres, de Fos et de Miramas va dès lors nécessiter une reconfiguration administrative territoriale. En 1984, Istres est ainsi choisie comme nouvelle sous-préfecture des Bouches-du-Rhône. Les emplois administratifs suscités participent, à leur tour, à l'attractivité professionnelle et résidentielle de la commune. Conjointement, l'accroissement de l'équipement scolaire, sportif et culturel communal accompagne la vie quotidienne de la population istréenne.
Après la 2e guerre mondiale, les films de famille et d'amateur donnent à voir différents aspects de la vie istréenne. En 1947, le Club des amateurs cinéastes de Provence (CACP) organise un « rallye » au bord des étangs istréens. Dans les années 1960 et 1970, les films de Jean Lilamand, chimiste travaillant à Lavéra, et de Roland Leguennou, militaire, laissent transparaître l'extension urbaine d'Istres, ainsi que la vie sociale locale. La politique est également présente, au travers de l'élection à la mairie d'Istres de Jacques Siffre en 1977, seul exemple dans les films collectés d'une trace de la vie politique locale dans les films d'amateurs. Ce film a été réalisé par
Antoine Disdero, ouvrier istréen passionné de cinéma. Enfin, un document nous fait voir la rénovation du Théâtre de l'Olivier, qui prit place en 1975 dans l'ancien bâtiment du casino municipal.